Le stress et l'anxiété dans mon cerveau
Alors que l’on parle souvent du gros méchant stress, on oublie parfois de se souvenir que cette réaction du corps nous sauve aussi la vie dans quelques contextes. Eh oui, le stress permet aussi de répondre adéquatement à une menace perçue dans l’environnement, qu’elle soit réelle (ex. : une voiture qui fonce sur moi) ou hypothétique (ex. : je vais échouer mon examen).
Qu’est-ce qui se passe dans mon cerveau en situation de stress?
Le cerveau se met alors en action par une série de messagers internes afin de produire l’adrénaline, puis le cortisol. Ceux-ci affectent le corps qui réagit en mobilisant une grande quantité d’énergie. Le but de cette réaction en chaîne étant d’être adéquatement armé pour s’attaquer au danger ou de le fuir.
C’est à ce moment que l’on ressent les symptômes physiques du stress (cœur qui palpite, souffle court, transpiration abondante, tremblements, papillons dans le ventre, mal de tête, etc.). Pendant ce temps, dans le cerveau, l’attention se dirige presque exclusivement sur la source de stress. Ce processus pourrait être aidant si une voiture fonce sur moi et que je dois courir vite jusqu’au trottoir. Il pourrait aussi me motiver à m’installer devant mes livres d’école et me concentrer sur ma révision sachant que l’examen approche.
Cependant, toute cette énergie mobilisée vers un objectif bien précis a un coût à payer. Les ressources cognitives étant limitées, le cerveau monopolise beaucoup d’énergie à s’ajuster devant ce stress. Il n’y a alors plus de place pour traiter « le reste ». Si je ne peux être attentif « au reste » de ce qui m’entoure, je n’arrive pas à l’enregistrer ni à m’en souvenir après. L’impact cognitif du stress se fait donc ressentir dans la vigilance, la mémoire et la régulation des émotions.
Pourquoi les jeunes sont vulnérables face au stress
Les enfants et les adolescents sont davantage vulnérables face au stress, car leur cerveau est encore immature et s’y adapte moins bien. Pour l’étudiant qui vit souvent du stress, cela veut dire : avoir des difficultés d’attention, avoir du mal à mémoriser l’information et se sentir facilement débordé ou irritable.
À long terme, si une personne vit trop de ces stresseurs, son cerveau cherche à modifier sa sécrétion de cortisol pour mieux s’adapter à son style de vie. Or, cela entraine parfois des problématiques telles que la dépression, l’épuisement, la fatigue chronique, sans parler des problèmes de santé physique qui s’y rattachent. Éventuellement, cela pourrait aussi mener à un trouble anxieux. Le tiers de nos jeunes va d’ailleurs vivre un épisode important d’anxiété.
Le stress et l’anxiété : un résumé
On parle d’anxiété lorsque je crains un danger. Cette peur est favorable à ma survie lorsqu’il y a réellement une menace. C’est lorsque mes inquiétudes deviennent excessives que le trouble anxieux fait son apparition. J’ai alors tendance à modifier mes comportements pour éviter ce que je redoute. Ce qui peut vite devenir un frein à mon plaisir au quotidien. Je dois donc prendre des bons moyens dès maintenant pour apprendre à gérer sainement mon stress et mon anxiété!
L’autrice